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Brésil: l'Aptien de Ceara

   Dastilbe elongatus     Racholepis buccalis

Au Nord Est du Brésil, un gisement de nodules fossilifères de l'Aptien livre de superbes poissons à rostre, tel ce Racholepis, les plus grand pouvant atteindre un demi mètre. Il existe 2 zones à fossiles : la supérieure, argileuse, livre les nodules, tandis que l'inférieure, en calcaire en plaquettes, livre poissons (Dastilbe ci contre) et insectes (voir page insectes). Les nodules proviennent d'une fossilisation immédiate et d'une protection des parties molles, d'où des poissons en 3D.  Ces animaux vivaient en eau saumâtre peu profonde. La formation géologique est dite de Santana.

Lien vers un site explicatif du gisement, en anglais.

Etats Unis: l'Eocène de Green River

Histoire

Il fait en moyenne 35cm, avec un maximum de 70cm. Les ailerons dorsaux et anaux situé très à l'arrière du corps, ces poissons ne peuvent pas être confondus avec une autre espèce de Green River. Ils ont de grandes dents très pointues et ont été trouvés avec des restes de Mioplosus et de Priscacara à l'intérieur.

Chine

   Lycoptera, 7cm, Crétacé, Liaoning   

Jianghanichty  hubeiensis, Eocène, Hubei

Protopsephurus Lui (Esturgeon)  ,25cm, Jurassique sup., Liaoning

La province du Liaoning se situe dans le Nord Est de la Chine. Elle est au bord de la Mer jaune et fait face au Japon. De superbes fossiles ont été découverts dans l'Ouest de la province. Ils font partie du groupe de Jehol (ancien nom de la juridiction). Le biotope du Jehol est endémique à l'Asie de l'Est (Japon, Corée, Chine). Cette nature endémique est due à des barrières paléogéographiques et l'on retrouve des dinosaures et ptérosaures dont les formes les plus ressemblantes sont connues dans des gisement du Jurassique sup.  Mais le gisement n'est pas encore formellement daté : il serait entre le Jurassique sup. (Tithonien) et le crétacé inf.(Aptien).
 

Allemagne

Paramblypterus sp., Permien, Odernheim

Le Paramblypterus avait un corps mince et fuselé recouvert de grandes écailles en forme de losange ( comme celles des esturgeons). Leur tête était protégée par un bouclier de plaques. Ils avaient une grande bouche munie de petites dents et de petites nageoires (la caudale étant dissymétrique). Ils ont vécu au Primaire dans les marécages houillers d'Europe.

 Leptolepis sprattiformis, Malm, Solnhofen

Les Leptolepis ont vécu du Jurassique inf. au Crétacé inf. On retrouve différentes espèces sur l'ensemble des continents (Afrique, Asie, Amérique...). C'était un petit poisson dépassant rarement 7cm (L. knorii mesure jusqu'à 25cm) et vivant en bancs, comme le prouve cette accumulation de fossiles trouvée à Solnhofen. Son nom d'espèce provient de sa ressemblance avec le sprattus.

En effet, Solnhofen, en Bavière, recèle des couches de calcaire lithographique datant du Portlandien. La très bonne fossilisation provient du fait de la finesse des dépôts accumulés au fond d’une cuvette marine côtière. La roche est exploitée à grande échelle pour la construction, et de nombreux exemplaires de poissons, insectes, crustacés, calmar avec conservation des parties molles sont trouvés. C’est aussi le lieu de découverte de l’oiseau archéoptéryx.

Italie

Centriscus heinrishsi, Miocène, Rimini

Centriscus, ou Aeoliscus, est plus communément appelé poisson rasoir. Il est aujourd'hui présent dans la mer Rouge, en Indonésie et au Japon. C'est un poisson des mers tropicales. Dans le même gisement de Rimini on trouve aussi des Sygnathus (poissons trompettes), hippocampes etc.

Liban, Cénomanien

Introduction

Près de Byblos se trouvent Haqel, Hadjoula, et Ennammoura trois villages à renommée internationale, grâce à leurs carrières qui renferment de superbes  fossiles : poissons, crustacés, étoiles de mer, raies, requins... Plus de 500 espèces de poissons ont été répertoriées, d'une grande beauté de conservation grâce à un ensevelissement rapide dans une vase sans oxygène.

Histoire

Dès l'Antiquité il existe des références quant à la présence de pierres en forme de poisson au Liban. Au 18e siècle des scientifiques occidentaux s'émerveillent eux aussi de ces pierres mystérieuses, ce qui va marquer le début d'une étude plus approfondie. Déjà Ducrotet estime qu'il est difficile pour un poisson de demeurer entier jusqu'à sa fossilisation, et soupçonne donc des conditions particulières. Puis Agassiz fait une étude plus complète du système.

Les carrières

Les carrières sont la propriété de quelques familles, qui les exploitent pour en sortir les précieux fossiles. Il s'agit de bancs de calcaire compact et brun, parfois fortement inclinés. Ces grandes plaques sont ensuite clivées pour en faire des plus fines, révélant par là même les fossiles qu'elles contiennent.
Il existe de nombreuses carrières, dont seulement deux demeurent exploitées : Haqel et Hadjoula, où l'on trouve raies, poissons, crustacés ...

La fossilisation

L'exceptionnelle diversité des fossiles et leur parfaite conservation donne deux importantes indications. D'abord, il y a eu une mortalité de masse, c'est à dire rapide et au même moment. Ensuite pour cette conservation le milieu devait être pauvre en oxygène. Cela laisse penser au scénario suivant: suite à d'importantes pluies, des nutriments sont arrivés dans la mer. Cela a profité au plancton qui a proliféré, absorbant tout l'oxygène disponible. En conséquence, les poissons sont morts asphyxiés, et se sont très bien fossilisés.

Les fossiles

Nematonodus longispinus

Nematonodus est un poisson de taille moyenne. Il a une mâchoire supérieure possédant deux os, dentés, (au lieu d'un) ce qui représente un caractère primitif.  Il a un premier rayon de la nageoire dorsale allongée en une très longue épine.

Eurypholis boissieri

L'Eurypholis (ou Poisson Vipère) est un poison de taille moyenne au corps élancé. Il possède une large tête, des yeux larges et un museau pointu. Sa nageoire caudale est  fourchue. La ligne dorsale du milieu et les flancs portent chacun une rangée de larges écailles osseuses. Les Eurypholis étaient des prédateurs comme l'indiquent leurs nombreuses dents pointues (voir deuxième photo). D'ailleurs celui ci a un petit poisson dans son ventre, fossilisé en même temps que son chasseur.

 Prionolepis cataphractus

Prionolepis cataphractus a une rangée  d'écailles en dents de scie visible sur son dos et il a une tête pointue. C'est un poisson moyennement grand, celui ci fait 17cm. C'est un poisson carnivore, comme Eurypholis. D'ailleurs le poisson dont la tête est en haut est un Eurypholis.

 Scombroclupea kraer

Cette plaque contient 2 Clupea de 13cm et 1 Armigatus en bas, dont la tête est cachée par l'autre fossile.

Armigatus brevissimus

Petit poisson dépassant rarement les 7cm, au ventre bien arrondi, de la famille des Clupéidés. La tête est  pointue avec une importante orbite.  Il se retrouve souvent en plusieurs exemplaires, sûrement vivait il en bancs.

Bulgarie

Serranidae

Ces poissons, ressemblant à des Dapalis, sont de l'Oligocène et proviennent d'un gisement récemment découvert, se situant à 30 Km de Radomir, en Bulgarie.  Entre autres fossiles, seuls 2 insectes et 5 types de feuilles y ont été trouvés. Le Dapalis n'était connu qu'en Provence et un peu en Suisse, il semblerait donc qu'il y ait un 3e gisement délivrant ce genre de poisson lacustre.

France

*Leptolepis sp., Jurassique, Haute Saône

Les Leptolepis ont vécu du Jurassique inf. au Crétacé inf. On retrouve différentes espèces sur l'ensemble des continents.

C'était un petit poisson dépassant rarement 7cm et vivant en bancs.

*Cobitopsis acutus, Rupélien, Auvergne

Le Rupélien (-31 MA) se retrouve en Auvergne, sur l'ouest du bassin de la Limagne.  Une dépression au niveau du plateau a formé des ruisseaux qui descendaient et déposaient leurs alluvions en contrebas. Dans la plaine au pied de cette formation on trouve des lacs et lagunes d'eau douce voire saumâtre. Il y avait de nombreux petits poissons du genre loches ( voir ce site : http://www.unpf.fr/poissons/17_loche.html ). Sûrement pouvaient-ils survivre aux assèchements ponctuels, mais certains restaient prisonniers des boues et se fossilisaient.

*Dapalis + Prolebia + Mugil + Leptogobius, Stampien, Provence : voir en page stampien

*Leuciscus sp., Tortonien, Ardèche: voir en page Ardèche

Ukraine, Oligocène

Ces poissons proviennent d'un gisement Oligocène en Ukraine près de Delatin. D'autres espèces ont été trouvées, comme des clupéidés et des Serranidae.

*Lepidopus caudatus (EUPHRASEN, 1788)

        (13cm)

Classe : Osteichthyens
Sous classe : Teleostei
Ordre : Perciforme
Famille : Trichiuridae

Il se nourrit habituellement de poissons et d'invertébrés qu’il trouve près du fond. Les sardines sont sa nourriture de base même s’ils ne dédaignent pas non plus croquer ci et là les petits calamars qu’ils croiseront durant leur périple quotidien vers la surface. La taille des sabres est couramment comprise entre 1.40m et 2.00m. Epais au maximum de quelques centimètres, cet animal qui semble nonchalant est un poisson très rapide. Son corps serpentiforme fortement comprimé latéralement mais surtout sa couleur font penser à une lame de métal argentée. Possédant une longue nageoire dorsale sur toute sa longueur jusqu'au pédoncule caudale, ce long ruban d'aluminium ne peut être confondu avec un autre poisson. Cet aspect nacré, lisse et métallique est dû au fait que ses écailles sont minuscules d’où son nom scientifique (Lepis, Lepidos = écaille).
Mais le sabre à d’autres signes très distinctifs : une mâchoire armée de dents à rendre jaloux les barracudas et des yeux proéminents commun aux animaux nocturne ou vivant dans les couches inférieures du benthos. Même ses espaces branchiaux sont munis de dents aussi acérées que celles de sa gueule !

Les Lépidopes sont des prédateurs bentho-pélagiques vivants en petites troupes de 10 à 30 individus. Ils vivent habituellement à des profondeurs comprises entre 50 mètres et 600m sous la surface.
Prédateur nocturne, ils leur arrivent cependant de migrer verticalement pour chasser les clupeidés qui somnolent près de la surface dès la disparition des derniers rayons de soleil. Ses lieux de prédilections sont les tombants profonds donnant accès aux fonds dépassant les 500m.

Les poissons tertiaires de la famille des Trichiuridae sont connus du milieu de l'Eocène au Pliocène. Des restes ont été découverts dans la région méditerranéenne (Afrique du nord Oran, Espagne Du sud, Italie, Sicile, Crète) dans les Alpes suisses (Glarus), France (Froidefontaine), Carpates et Caucase. Aujourd'hui, la présence de deux genres de Trichiuridae est confirmée : Anenchelum et Lepidopus. Le genre Anenchelum est connu de l'Eocène moyen au miocène inférieur. Et les poissons du genre Lepidopus apparaissent à l'Oligocène supérieur et vivent encore aujourd'hui. Dans les Carpates polonais, les trichiuridae se découvrent dans les "lits de menilite" oligocènes.
 

*Xiphias gladius (Linnaeus, 1758)

    (25cm)

Classe : Osteichthyens
Sous classe : Teleostei
Ordre : Perciforme
Sous ordre : Scombroidei
Famille : Xiphiidae

L'Espadon est apparu à l'Eocène et vit encore aujourd'hui, sans avoir réellement changé dans le temps. On en trouve des fossiles en Europe et en Afrique du Nord et aujourd'hui il couvre une grande partie de la planète.
Xiphias est un poisson au corps large. La tête est courte et équipe de larges yeux. Les mâchoires supérieures et inférieures forment un rostre avec la mâchoire inférieure considérablement plus courte que la mâchoire supérieure. La nageoire dorsale est immédiatement placée derrière la tête. Comme pour la nageoire dorsale postérieure, la nageoire pelvienne est placée en position antérieure. Les nageoires pectorales et la nageoire anale sont longues et pointues. La nageoire caudale est importante et fourchue, ce qui implique une nage rapide. Xiphias est un prédateur pélagique.

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